Parini Secondo choisit le saut à la corde comme pratique athlétique et élément rythmique pour sa nouvelle création - HIT. À travers cet instrument, Parini identifie la puissante union de deux figures héroïques, celles de l'athlète et de l'enfant qui, comme le poète, partagent un rapport singulier à la mort (Jesi, 1958). Le saut, à la fois boitement et envol, est la danse stylisée qui permet de sortir du labyrinthe, interprété ici comme une négation de la condition systémique qui nous ferait rester immobiles sur le sol, les yeux fermés. On peut se sortir de l'impasse comme au rythme des tambours : en créant un vide physique dans lequel la peau résonne à chaque coup, devient un écho des mots entendus, devient une pierre qui chante. Dans une composition élaborée avec le musicien et chercheur Alberto Ricca/Bienoise, la répétition illusoire du flux rotatif de la corde devient une spirale inexorable qui parabole le temps du réel au rituel. Ce qui précède, l'exercice, est déjà tout ce qui suit, la danse. Dans ce binôme sport-rituel, un chemin de sublimation de la pratique athlétique se développe dans lequel la répétition occultante se transforme en portail évolutif. Le passage de la sphère de l'exercice à celle de la performance se fait discrètement et par juxtaposition, voilant le parcours initiatique qui les relie, inspiré du jeu de la marelle dans sa version française - l'escargot, une grille en spirale numérotée à compléter dans un mouvement aller-retour en sautant sur un pied. Il est dans la nature de ce qui est sacré de pouvoir être entendu, mais de vouloir être vu de manière voilée ou de ne pas vouloir être vu du tout. (Schneider, 2005).

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