Basé à Kigali, Abdoul Mujyambere est un chorégraphe et artiste visuel dont le travail explore les thèmes du corps, de la mémoire, de l’identité et du pouvoir des images. Formé en 2010 à l’Université nationale du Rwanda avec la compagnie Inshoza, il rejoint ensuite la compagnie Amizero, dirigée par Wesley Ruzibiza.

Depuis 2014, il développe son propre langage artistique, à la croisée de la danse contemporaine, de la performance et des arts visuels. Il crée "Face Off", suivi en 2016 de "Rencontre, Mémoire" — pièce encore en tournée —, puis "The Videotape" en 2017.

En 2016, il suit une première formation à l’École des Sables au Sénégal, avant d’y revenir en janvier 2020 dans le cadre d’un programme intensif d’un mois organisé par PARTS-Bruxelles (programme STUDIO). Il y travaille notamment avec Nadia Beugré, Qudus Onikeku, Patrick Acogny et Ntone Edjabe.

Il collabore également avec diverses structures artistiques en Afrique, dont Mashirika Performing Arts and Media Company et Ishyo Arts Center (Rwanda), ainsi qu’Anjolombala (Madagascar).

Son travail visuel comprend films, vidéos et installations, parmi lesquels "A Letter to Cecilia" (2018), "Urumuri" (2018, sélectionné au New York African Film Festival), "Tana Love" (2019), "Diego Angels" (2019) et "Chagos" (2019). En 2020, en pleine pandémie de COVID-19, il bénéficie du soutien de l’African Culture Fund et d’Africalia pour deux nouveaux films : "Blues" et "Kigali on the Horizon".

En 2021, il reçoit le Seed Award du Fonds Prince Claus pour la Culture et le Développement, reconnaissant la singularité et l’engagement de sa démarche artistique.